Alors on chante les louanges de la Nahdha qui a raflé la majorité des sièges de l’assemblée consitutante. Qu’on aime ou on n’aime pas, on doit se plier à la volonté du peuple qui a choisit.
Devons-nous se réjouir de cet air démocratique qui se répand sur la Tunisie ? je reste pessimiste. Le parti Nahdha a toujours excellé par son manque de prise de positon, par son excellence à user de la désinformation qui sévit dans le pays. Ce parti historique, dont nul ne craint de dire qu’il a parmi ses rangs d’infaillbles militants qui ont donné de leur vies, de leur sang, de leurs familles, qui ont subi les plus pires tortures, a gagné en 2011.
Oui, gagné, et non pas comme se plaisent à le dire les autres partis, il n’y a pas de gagnant.
Gagné, car ce qu’on voit aujourd’hui est un partage inéquitable du gâteau du pouvoir en Tunisie entre le mouvement Nahdha, le CPR (branche du mouvement Nahdha) et Ettakatol.
Gagné, car tous les autres partis politiques en rupture avec la Nahdha n’ont pas encore aligné une stratégie unanime pour jouer le rôle d’opposition valeureuse.
Enfin, gagné, car les nahdhaouis ont su user de la démocratie pour utiliser des stratagèmes non démocratique et se baser sur un illétrisme en croissance pour s’approprier les voix d’une population encore sous le choc.
Je me tourne vers les nahdhaouis les plus invétérés, les plus opprimés, ceux qui sont restés sous l’ère Ben Ali à subir les pires châtiments pour leur engagement, est-ce que vos souffrances, vos douleurs et vos sacrifices ont été récompensé par vos dirigeants?
Je crains que non, je crains que ces gens là n’ont pas subi la torture, les gens tués n’ont pas péri pour voir Rached Ghannouchi se trimbaler avec les Qataris de tout bord pour leur demande allégeance, ni pour voir Hamadi Jebali visiter les USA pour prôner sa servitude, ni pour voir Souad Abderrahim parler des mères célibataires quand les tunisiens ont besoin de manger et de travailler dans la dignitié.
Ce ci m’amène à dire que les dirigeants de Nahdha sont entrain de faire de deux choses l’une:
1- soit ils se foutent royalement des tunisiens en général (ceux qui ont voté pour eux et sont qui ne l’ont pas fait) en mentant à longueur de journée concernant leur programme politique, économique et social et que dés la prise de pouvoir, leur programme d’une république islamique sera instauré.
2- ou que ils se foutent de leurs militants, de leurs souffrances, de leurs peines, de leurs attentes aprés tant d’années d’opression, et que ces mêmes dirigeants n’ont d’yeux que pour la prise de pouvoir, même s’ils auront à laisse tomber leur idéologie islamiste.
Dans les deux cas, cela ne prête nullement à confiance.
La question qui s’impose, pouvons -nous attendre et voir?
Notre pays tolérera-t-il une nouvelle désillusion?
Le parti Nahdha sera-t-il à la hauteur des attentes de ses partisans ou des attentes de tout Tunisien désireux d’un avenir meilleur pour lui et sa progéniture ?