samedi 12 novembre 2011

Nah Da Da


Alors on chante les louanges de la Nahdha qui a raflé la majorité des sièges  de l’assemblée consitutante. Qu’on aime ou on n’aime pas, on doit se plier à la volonté du peuple qui a choisit.
 
Devons-nous se réjouir de cet air démocratique qui se répand sur la Tunisie ? je reste pessimiste. Le parti Nahdha a toujours excellé par son manque de prise de positon, par son excellence à user de la désinformation qui sévit dans le pays. Ce parti historique, dont nul ne craint de dire qu’il a parmi ses rangs d’infaillbles militants qui ont donné de leur vies, de leur sang, de leurs familles, qui ont subi les plus pires tortures, a gagné en 2011.
 
Oui, gagné, et non pas comme se plaisent à le dire les autres partis, il n’y a pas de gagnant. 
Gagné, car ce qu’on voit aujourd’hui est un partage inéquitable du gâteau du pouvoir en Tunisie entre le mouvement Nahdha, le CPR (branche du mouvement Nahdha) et Ettakatol. 
Gagné, car tous les autres partis politiques en rupture avec la Nahdha n’ont pas encore aligné une stratégie unanime pour jouer le rôle d’opposition valeureuse. 
Enfin, gagné, car les nahdhaouis ont su  user de la démocratie pour utiliser des stratagèmes non démocratique et se baser sur un illétrisme en croissance pour s’approprier les voix d’une population encore sous le choc.
 
Je me tourne vers les nahdhaouis les plus invétérés, les plus opprimés, ceux qui sont restés sous l’ère Ben Ali à subir les pires châtiments pour leur engagement, est-ce que vos souffrances, vos douleurs et vos sacrifices ont été récompensé par vos dirigeants?
 
Je crains que non, je crains que ces gens là n’ont pas subi la torture, les gens tués n’ont pas péri pour voir Rached Ghannouchi se trimbaler avec les Qataris de tout bord pour leur demande allégeance, ni pour voir Hamadi Jebali visiter les USA pour prôner sa servitude, ni pour voir Souad Abderrahim parler des mères célibataires quand les tunisiens ont besoin de manger et de travailler dans la dignitié.
 
Ce ci m’amène à dire que les dirigeants de Nahdha sont entrain de faire de deux choses l’une:
 
1- soit ils se foutent royalement des tunisiens en général (ceux qui ont voté pour eux et sont qui ne l’ont pas fait) en mentant à longueur de journée concernant leur programme politique, économique et social et que dés la prise de pouvoir, leur programme d’une république islamique sera instauré.
 
2- ou que ils se foutent de leurs militants, de leurs souffrances, de leurs peines, de leurs attentes aprés tant d’années d’opression, et que ces mêmes dirigeants n’ont d’yeux que pour la prise de pouvoir, même s’ils auront à laisse tomber leur idéologie islamiste.
 
Dans les deux cas, cela ne prête nullement à confiance.
 
La question qui s’impose, pouvons -nous attendre et voir? 
Notre pays tolérera-t-il une nouvelle désillusion? 
Le parti Nahdha sera-t-il à la hauteur des attentes de ses partisans ou des attentes de tout Tunisien désireux d’un avenir meilleur pour lui et sa progéniture ?

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A la mémoire d'un être cher


Y a de ces gens que tu rencontres à peine mais qui réussissent à toucher ton existence pour l’éternité... Y a de ces gens que tu ne peux que les aimer et chérir car au delà, tu pourrais les idolâtrer...

Le 8 novembre 2011, la Tunisie a perdu une sommité scientifique, une femme extraordinaire, une brave femme qui a lutté beaucoup contre vents et marées. Une femme que j’ai connu depuis à peine un an et qui m’a beaucoup marqué, une femme qui vous rend fier d’appartenir à un pays devenu en si peu de temps si ingrat..

On entend parler de gens qui n’ont aucun mérité à longueur de journée, on a toutes les dernières informations politiques, sportives, culturelles, mais jamais, oh jamais d’information concernant nos scientifiques émérites qui sillonnent le monde... pas même aux moments les plus dramatiques.

Qui a déjà entendu parler de Najoua Mlika-Cabanne ? Cette dame au grand cœur, cette dame toujours souriante, toujours en verve, toujours en vie dans nos cœurs.

Najoua, une femme qui a dédiée sa vie à la recherche, occupant des postes clés au sein de la Haute Autorité Sanitaire française (la plus haute instance dans le domaine de la santé en France), passant des années entières en Afrique noire pour la recherche sur le SIDA, s’adonnant corps et âmes à la science des biomarqueurs de différents cancers.

Najoua s’est éteinte le 8 novembre dernier suite à une longue lutte menée avec beaucoup de courage, beaucoup d’espoir et beaucoup des stoïcisme contre le cancer du sein. Quand vous voyez Najoua, elle était pleine d'espoir, elle était un soleil qui rayonnait de bonheur et d'ondes positives.

Grâce à son courage, sa détermination, elle a pu défié la science, rallongeant son espérance de vie de 5 années au lieu de 18 mois comme l'annonce la médecine. Et croyez moi, ce n'est point une hyperbole.

J’écris ces mots, quelques jours après son décès car la vague de tristesse tarde à se dissiper de mon esprit, car les larmes tardent à se tarir de mes yeux.

J’écris ces mots pour lui rendre un tant soit peu un hommage, une reconnaissance, et lui avouer le malheur qu’elle laisse tout autour d’elle.

Najoua, je t’aime, et je te pleure. Reste en paix, tu es dans nos cœurs. Tu es indélébile de nos esprits. Tu es toujours vivante.




"Il ne faut jamais être triste d'avoir perdu un être cher, mais fier de l'avoir connu."

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